23-10-2014 - Ouest France
Véronique Hérault couturière de formation, se lance dans la conception de tenues de mariage et de soirée. Elle présentera ses créations pour la première fois au salon du mariage ce week-end.
« J’aurais aimé être styliste. La couture a toujours été ma passion. » En novembre 2010, Véronique Hérault, 49 ans, a franchi le pas pour accéder au statut d’auto-entrepreneur en confection. En parallèle, elle travaille à temps partiel dans un magasin de tissus et effectue des retouches. En début d’année, la créatrice s’est lancée dans la confection de robes de mariée personnalisées. « A cette époque j’ai eu deux demandes. Je me suis dit : pourquoi pas continuer. » Désormais, elle espère développer ce créneau.
Sa vocation de couturière ne date pas d’hier. Après un BEP-CAP mécanicienne en confection au lycée Jeanne-Delanoue, elle intègre une usine de confection à La Séguinière puis, à 25 ans, l’entreprise New Man. Durant 20 ans, elle grimpe les échelons un à un : mécanicienne en confection à polyvalente, puis monitrice, pour finir chef de chaine et responsable finition. Sa carrière s’arrête en 2008 avec la cessation d’activité de New Man. « J’ai fermé les portes », se souvient avec nostalgie la couturière.
Un « patte » originale
Aujourd’hui, la page est tournée. Au travers de sa petite entreprise « Esprit Couture », Véronique Hérault réalise son rêve. Aux tenues de mariage et de soirée, elle apporte sa « patte » qui la démarque du traditionnel. « J’ai habillé pour salon mariage une jeune femme enceinte de 5 mois. Son choix s’est porté sur une robe sobre, de style gréco-romain. Elle a ajouté une étoile en dentelle provenant de son arrière-grand-mère. Elle était fière de la porter. »
Le panel de sa clientèle est large : des jeunes femmes de 25 ans aux trentenaires et plus. « J’ai fait une tenue spéciale de mariage, une jupe et un bustier, destinés à une femme, mère de trois enfants. Elle souhaitait quelque chose de personnalisé, à son goût. »
Le style « Hippie chic »
A ses créations, elle applique son style, bien particulier, qu’elle nomme « Hippie chic ». « J’aime ce côté vintage. J’essaie de le reproduire. » Pantalons à pattes d’eph’, grandes jupes pantalons : Véronique Hérault revisite aussi la mode des années 60, les années hippies. Sans, précise-t-elle, que ce soit « ringard ». Le choix des tissus est également primordial. « Je recherche ce qui sort de l’ordinaire. En les voyant, la créativité vient. »
La couturière se prépare à participer pour la première fois au salon du mariage. Elle y présentera six tenues qui seront portées par des mannequins lors des défilés. Ce salon représente pour elle une opportunité. « Cela va me permettre de m’exprimer».